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Menegazzia terebrata (Hoffm.) Massal.

Identification : Thalle foliacé, formant généralement des petites rosettes assez régulières et dépassant rarement 5 cm de diam., croissant directement sur l'écorce ou envahissant les mousses croissant elles-mêmes sur l'écorce, formées de petits lobes enflés disposés de façon radiaire, presque tubulaires et creux, de couleur gris clair à gris cendré +/- verdâtre, avec une marge brunâtre, avec une nuance bleutée à l'état humide ; lobes typiquement pourvus de petites perforations circulaires ou presque, de moins d'un mm de diamètre, éparses sur la surface ; soralies toujours présentes, farineuses, disposées sur de petits lobes latéraux, +/- redressés. Espèce toujours stérile en Wallonie.

Distribution et écologie en Wallonie : Espèce typique des vieux troncs de hêtres, exceptionnellement sur d'autres essences (chênes ou érables), dans des forêts humides et peu exploitées ou aménagées, dans des stations éclairées ou non ; connue uniquement dans le district ardennais où elle est surtout connue en forêt d'Anlier, dans la vallée de la Semois près d'Herbeumont, sur le plateau de St-Hubert et sur le plateau des Tailles.

Etat des populations et tendances : En régression marquée, en particulier sur les plateaux de St-Hubert et des Tailles ; souffre manifestement de la pollution atmosphérique, de l'aménagement trop intensif des hêtraies et de la maladie du hêtre (attaque de scolytes puis de champignons lignivores), laquelle a entraîné la coupe de très nombreux fûts susceptibles de lui offrir un habitat adéquat.

Modalités de gestion : Maintenir les vieilles hêtraies, en particulier dans des stations humides et bien abritées, et éviter de couper les plus vieux fûts de hêtres dans de telles stations. Politique générale de restauration de la qualité de l'air sur toutes ses composantes : substances acidifiantes, eutrophisantes, et oxydantes.

Autres commentaires : L'espèce est emblématique des vieilles hêtraies dont elle est une des espèces épiphytes les plus caractéristiques. Elle est cependant très facile à confondre avec de nombreuses espèces très communes et sans réelle valeur bioindicatrice, en particulier les Parmelia communs tel que P. sulcata et surtout avec Hypogymnia physodes. Ces espèces n'ont cependant pas les petites perforations circulaires à la surface des lobes qui permettent, avec un peu d'expérience, d'identifier rapidement Menegazzia terebrata. De plus, M. terebrata ne croît jamais (du moins en Wallonie) sur les branches et branchettes, même dans les stations humides.

 

 


 

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